Création du canal de l’Est, destruction de certains villages au cours de la première guerre mondiale ou remembrement: le paysage et le réseau des chemins de la commune a bien changé depuis le siècle dernier et nos randonneurs auraient bien du mal à s’y retrouver. Nous vous proposons un petit voyage dans le temps.

En 1825, le maire de Bras aidé de ses conseillers municipaux dresse un procès verbal de reconnaissance et de classement des chemins situés sur le territoire. Après «s’être transporté» sur tous les chemins existants et les avoir examinés successivement dans toutes leurs parties, dans leur situation, leur largeur et leur direction comme dans leurs rapports avec les communications et les besoins des localités environnantes, il propose le classement suivant leur importance:

• Chemins de première classe, nécessaires et utiles à toute la communauté et qui doivent être entretenus par elle:

• Chemins de deuxième classe, qui ne servent qu’à une partie des habitants pour des services particuliers et qui doivent être à la charge des personnes auxquelles ils profitent:

En 1888, des modifications ont eu lieu. La reconnaissance des chemins ruraux mentionne également le chemin du Brawy qui conduit à Thiaumont, écart de Douaumont et le chemin de haute épine qui commence sur le chemin de Froideterre.

Coupé par le canal, l’ancien chemin du Wamaux garde son nom sur la partie conduisant à Wameaux, latéralement au canal rive droite. La gauche du canal s’appelle désormais le chemin du goulot. Le gué ayant été abandonné, l’ancien chemin devient le chemin du ruisseau (ou de l’écluse), et traverse le grand ruisseau.

Le chemin de la barque mène au pont du canal et une partie en est abandonnée suite à la rectification du chemin n°15 (RD115).

Le chemin de Vacherauville est latéral au chemin n°15 d’abord puis au canal ensuite.

Le chemin de Fleuvin correspond à l’ancien tracé de la route nationale.

Le chemin d’Haudromont (ou de la férée) conduit à la ferme du même nom.

Le chemin de la vaux le cerf sert de déversoir au torrent appelé bouillon de Fleury.

Le chemin de la savonnière est l’ancienne route que suivent encore les piétons pour aller à Belleville et Verdun.

Le chemin bas commence sur le chemin de Wamaux et correspond à l’ancien chemin de Vacherauville à Verdun.

Le chemin du quart en réserve sert à l’exploitation des bois communaux.

Le chemin du plat pommier conduit derrière Rozière.

On n’oubliera pas le sentier des vaches qui raccourcit le chemin aux vignerons, celui du petit Bras qui raccourcit la distance à ses habitants se rendant au chef lieu de la commune, le sentier des vignes qui traverse le torrent «la ferré», et enfin celui des carrelles conduisant directement aux carrières du village.

Référence: série 8 O 109 conservée aux archives départementales de la Meuse.