Les eaux de drainage, qui troublaient l’eau pure des sources par temps d’orage, étaient rejetées. Les eaux de source étaient amenées par une conduite en poterie à une fontaine sur la place du village. Elles approvisionnaient aussi sept bornes fontaines réparties dans les rues, remplaçant les puits aux pompes vétustes, et un lavoir. Situé sur la rue neuve, et flanqué d’un abreuvoir pour les bêtes, il pouvait accueillir 28 laveuses. Comble de luxe, il possédait des latrines se déversant dans l’aqueduc de décharge des eaux du lavoir. La vieille fontaine avait été conservée et réparée: elle pouvait être utile quand même. Pour financer tout cela, le conseil municipal avait vendu le quart en réserve et loué les biens communaux aux enchères.
Malheureusement, cette nouvelle installation n’a pas donné toutes les satisfactions que l’on pouvait en attendre. La conduite d’eau s’est brisée plusieurs fois, nécessitant des réparations nombreuses. Le produit des sources se perdant, il en résultait une gêne intolérable pour les habitants, surtout pendant la saison sèche et les chaleurs.
Pour remédier à cet état de choses, le conseil municipal décida le remplacement des conduites en poterie par des tuyaux en fonte et l’établissement d’un réservoir de 300m3 pour servir de réserve d’eau en cas d’incendie ou de sécheresse momentanée. M. Médard, architecte, rédigea le projet qui fut réalisé en 1908, après que l’eau servant à l’alimentation de la commune ait été analysée et déclarée potable. La même année M. Duchêne installait un lavoir mobile avec un escalier d’accès sur le Canal de l’Est.