C’est sous la troisième république que le 14 juillet devient fête nationale.

Instaurée en 1880, la célébration de l’anniversaire de la prise de la Bastille atteste la conquête de la République par les républicains. Elle est accompagnée du choix de la Marseillaise comme hymne national et de l’amnistie des condamnés de la Commune. Elle donne lieu à quelques réjouissances, mais les travaux urgents de la campagne l’empêchent le plus souvent d’être vraiment un jour férié.

La délibération du conseil municipal du 10 juillet 1881 nous fait connaître son déroulement à Bras.

à« Monsieur le Maire donne connaissance au conseil de la circulaire de Monsieur le Préfet datée du 20 juin et l’invite à  délibérer sur les mesures à  prendre pour célébrer dignement la fête nationale.

Après avoir discuté, le Conseil a décidé :

1.qu’une messe sera chantée à 10 heures

2.quatre salves d’artillerie : le 13 juillet au soir et le 14 le matin, à midi et le soir

3.un bal sera donné aux jeunes gens

4.des lanternes vénitiennes. Et un drapeau sera à chaque bâtiment communal et la caserne de gendarmerie

5.un bon de 20 livres de pain chacun à Gillet Prosper et Bloqué Ferdinand l’infirme

Pour cet objet, considérant que les chapitres additionnels ont reçu un crédit de vingt francs mais qu’il est insuffisant, vote un supplément de 50 francs, ce qui porte à 70 francs le crédit affecté à la fête nationale ». »

Réuni pour la session d’août la même année, le conseil « vote la somme de 8 francs 45 centimes pour couvrir un supplément de dépense faite à  la fête nationale pour rafraîchissements aux musiciens et jeunes gens».