Au 19me¨ siècle, notre commune alloue une indemnité de logement à son berger avant d’acheter une maison, à M. LAJOUX Jean Nicolas, manoeuvre, le 18 mars 1851. « Considérant que l’acquisition dont il s’agit est indispensable vu que le berger ne peut se procurer un logement, considérant que cette acquisition offre de grands avantages à la commune sous tous rapports, le conseil vote à l’unanimité la somme de 1025 francs, prix principal, et 98 francs 97 pour frais d’adjudication, d’expédition et d’enregistrement auxquels s’ajoutent les frais de purge d’hypothèques légales ». Le 2 juillet 1854, la maison n’est pas encore acquittée, la commune ne possédant aucuns fonds et s’étant vu refusé le droit d’ emprunter. Le conseil municipal propose à M. le sous-préfet de Verdun de vendre une parcelle de terrain communal derrière les maisons de la rue neuve pour couvrir les frais. Le produit de cette vente est vers le 8 mai 1855.
Vingt ans plus tard, la maison du berger « menace ruines », forçant le berger à la quitter. Le 19 mai 1872 le conseil, après mûr examen, déclare qu’elle est trop petite pour ce à quoi elle était destinée et que son rétablissement coûterait à la commune plus qu’elle ne vaudrait. Il décide donc à l’unanimité que cette maison soit vendue et que le produit de la vente soit versé dans la caisse municipale. Le 9 novembre 1873, la municipalité vote des honoraires à M. MAZILIER , architecte, pour la levée du plan de la nouvelle maison du berger située lieu-dit : Le Village, section n°57, d’une contenance de 2 ares 12 centiares. Celle-ci possède en indivision avec MM. Mathieu Maurice et Félix un puits et un fournil, faisant corps avec la dite maison. Pour supprimer cette source de désagréments, le conseil accepte, le 17 février 1884, que la commune se rende propriétaire de la totalité du fournil aux dits sieurs MATHIEU, lesquels sont d’avis de céder leur quotepart, le premier pour 110 F et le second pour 100 F. Indépendamment de ces conditions, le conseil décide d’abandonner son droit au puits situé dans le jardin de MATHIEU Félix, puisqu’il se situe en dehors du terrain communal et que la borne fontaine de la rue du pâquis se trouve à proximité de la maison. Les sieurs MATHIEU ne pourront sous aucun prétexte revendiquer un droit de passage sur la propriété communale. Le 19 juillet 1898, Monsieur le Maire autorise l’acquisition d’une parcelle de terrain voisine de la maison du berger, d’une superficie de 80 m2 moyennant la somme de 140 F, sous réserve de l’approbation préfectorale. Les pièces de bois nécessaire à la construction destinée à l’agrandissement de cette maison et à sa réparation seront prélevées sur les portions affouagères qui n’ont pas été consignées. Le 6 novembre de la même année, il vote une subvention de 1200 F pour réparer et transformer l’écurie.
Durant la première guerre mondiale, la maison est détruite, comme le reste du village. Sa reconstruction se faisant sur la place, l’emplacement de l’ancienne maison est vendu. N’étant plus habitée, le conseil municipal décide en 1931 d’accepter la demande de location d’un employé à la récupération. Les locataires se succèdent. Refaite à neuf dans les années 1990, la maison du berger vit une seconde vie