D’après le rapport de la fouille archéologique préventive aux «Epichées», réalisée sous la direction de Sylvie Baia pour l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives en 2004, consécutifs au projet de construction d’un lotissement aux Epichées d’une emprise de 28000m2, des sondages diagnostics réalisés par Laurent Vermard en amont en novembre 2003 ont livré un certain nombre d’indices au sud ouest de la zone concernée.
Une quinzaine de trous de poteaux suggérant l’existence d’au moins deux bâtiments et d’un puits, quelques tessons évoquant les productions céramiques du Haut Moyen Age et des concentrations de blocs calcaires difficilement datables et identifiables. Devant la destruction inéluctable de ces vestiges, une fouille de sauvetage a été décrétée. Contre toute attente, le décapage a mis en évidence trois phases d’occupation bien différenciées. La plus ancienne correspond un ensemble de fossés parcellaires. L’habitat du Haut Moyen Age, composé principalement de fonds de cabane, de bâtiments sur poteaux plantés et de deux sépultures s’y superpose. L’essentiel de cet habitat est concentré à l’Est de la surface ouverte.Les empierrements se sont avérés être les murs d’un imposant bâtiment médiéval encore en élévation sur une quarantaine de centimètres. Composé d’au moins huit pièces, il prend place à une dizaine de mètres à l’Ouest des bâtiments sur poteaux.Trente jours avaient été alloués pour la fouille mais la découverte du bâtiment a modifié le programme de décapage, ne permettant pas une investigation complète du site. Seule une surface globale de 3000m2, correspondant aux sondages positifs au Sud Ouest de l’emprise a été ouverte.