«Etre vieux ce n’est pas une maladie, c’est la jeunesse en un peu moins bien». C’est avec ces mots, que Thérèse Clerc a introduit son intervention à Bras, où elle est venue parler de son projet «La maison des babayagas» de Montreuil. Une maison autogérée, citoyenne, écologique, avec des aînées qui refusent de vivre leur vieillesse seule et inutile. A presque 86 ans, Thérèse Clerc ne mâche pas ses mots. Elle a écrit le projet il y a 17 ans et s’est battue pendant 13 ans en se heurtant à «une politique rétrograde qui ne laisse pas de place à l’innovation». En 2050, un quart de la population aura plus de 60 ans et «il faut réagir pour faire face à la déferlante des troisième et quatrième âges». Ce type d’hébergement est une des réponses à apporter. Mais au-delà de l’hébergement des 21 personnes que peut accueillir la maison, il y a un espace destiné à «l’université du savoir pour les vieux» souligne Thérèse. «On n’est moins jeune, mais ça ne nous empêche pas de continuer à se cultiver, à participer à la vie de la cité » elle qui veut activer la citoyenneté des personnes du troisième âge.
Pour Julien Didry à l’origine de cette rencontre, «l’intérêt est de voir les possibilités de transposer cela chez nous, dans un territoire certes, différent sociologiquement, mais avec les mêmes enjeux». Plus tôt dans la journée, Thérèse Clerc a rencontré les membres du CCAS de Bras. Un échange autour de la vieillesse et du potentiel de savoir à partager par les plus de 60 ans. Avant de repartir, elle s’est prêtée à une interview du Maire sur les ondes d’LNRadio. A voir ci-dessous